- yole
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• 1702 iol; néerl. jol ou danois jolle♦ Embarcation non pontée et légère, étroite et allongée, propulsée à l'aviron.⇒YOLE, subst. fém.A. — MAR. Petit canot très léger, à rames ou à voiles, à faible tirant d'eau, qui accompagnait autrefois un vaisseau en mer. Yole baleinière; yole d'un navire. Nos yoles, qui tiraient peu d'eau, furent affectées à la pêche du saumon dans une petite rivière qui en était remplie (Voy. La Pérouse, t. 3, 1797, p. 58).B. — Embarcation de forme étroite et allongée, propulsée à l'aviron par 2, 4 ou 6 rameurs, particulièrement adaptée pour la navigation en eaux plates, et utilisée naguère dans la compétition. Yole de course. Sur le fleuve une flotte d'embarcations passait. Les yoles longues et minces filaient, enlevées à grands coups d'aviron par les rameurs aux bras nus (MAUPASS., Contes et nouv., t. 2, Yvette, 1884, p. 514).Prononc. et Orth.:[
]. La yole, sa yole. Attest. de la, ma yole (LOTI, DAUDET ds GRÉV. 1986, p. 69). Cependant, HUGO, LEBRUN ds LITTRÉ: l'yole, son yole, v. aussi GRAMMONT Prononc. 1938, p. 134; ROB. 1985. Att. ds Ac. dep. 1835: ,,Sa yole fut submergée``. Étymol. et Hist. 1702 iol (AUBIN, p. 503); 1713 yolle (Comptes des bâtiments du roi sous le règne de Louis XIV, éd. J. Guiffrey, V, 675 ds ROMMEL, pp. 50-51). Empr. au néerl. jol ou au dan. jolle, de même sens que le fr. Fréq. abs. littér.:62. Bbg. BOULAN 1934, p. 145. — COLIN Mots exot. 1936, p. 215. — GOROG (R. P. de). Notes on the etymology of several French words of germanic origin... Rom. Notes. 1959, p. 77. — KEMNA 1901, pp. 184-185.
yole [jɔl] n. f.ÉTYM. 1713; 1702, iol; empr. au néerl. jol, du mot danois-norvégien jolle; cf. angl. yawl (→ Yawl).❖♦ Marine.1 Anciennt. Embarcation légère, non pontée.2 Vieilli. Canot de compétition, étroit et à clins, monté par 2, 4 ou 8 rameurs. || La yole fut utilisée en compétition de 1840 à la fin du XIXe siècle.1 Sous le pont de Chatou il aperçut des yoles qui passaient enlevées à grands coups d'aviron par des canotiers aux bras nus (…)Maupassant, M. Parent, II.2 (…) c'était donc là qu'ils s'étaient donné un dernier rendez-vous. En effet, il revint, dans la yole de son navire; il revint pour trois heures lui faire ses adieux.Loti, Pêcheur d'Islande, V, II.REM. On a dit et écrit l'yole (→ Mahonne, cit. Hugo).
Encyclopédie Universelle. 2012.